28 décembre 2024 :
Hier soir en rentrant du resto, on a essayé de dormir un peu avant notre départ pour le volcan Ijen prévu à 0 h 15. Autant vous dire qu’on a dormi à peu près 1 h.
D’abord une petite présentation du volcan issue de GOOGLE évidemment 😉.
Le Kawah Ijen fait partie du mont Ijen, qui s’est formé il y a 50 000 ans à la suite d’une éruption volcanique du volcan Old Ijen, dont la formation remonte à environ 250 000 ans. Cette éruption causa une destruction quasi complète du volcan, faisant ainsi apparaître l’actuelle caldeira de Kendeng. Par la suite, des cônes se mirent en place sur son rebord sud. L’un de ses cônes est le Kawah Ijen. Son âge est estimé à 2 590 ans.
Ce volcan (encore actif) abrite le lac le plus acide de la planète. Réputé pour sa couleur émeraude – qui a donné son nom au volcan – ce réservoir occupe le fond du cratère à 2 200 mètres d'altitude, tandis que le sommet du volcan culmine à 2 386.
La couleur atypique de l’eau est due à sa forte concentration en soufre et en acide sulfurique. Ces substances, qui proviennent des gaz volcaniques émis par le volcan, offrent, par leur mélange chimique, une teinte unique, avec un pH de 0,2… En comparaison, l’acidité d’un lac est considérée comme neutre à partir de 7.|
Le départ se fait en pleine nuit car le but est d’assister au lever du soleil en haut du mont Ijen et qu’il y a 1 h 30 de route.
Le minibus nous prend à notre guest house. On se retrouve avec 3 jeunes espagnols avec qui nous partagerons le guide anglophone et un couple d’indonésien.
La 1ère étape consiste en une visite médicale rapide où on nous pèse (je vous donnerai pas les chiffres mais la balance le confirme on a maigri 😁😁), on nous prend la tension et le rythme cardiaque. On comprendra plus tard pourquoi ces précautions...
Au bout d’une heure et demi de route on arrive au parking de départ de la randonnée. On nous équipe d’un masque à gaz et d’une lampe frontale, une bouteille d'eau et c’est parti...
Il est 2 h et notre guide nous annonce 4 kms de montée jusqu’en haut du cratère. Les jeunes espagnols partent comme des balles (on apprendra plus tard qu’ils font du running) et nous on monte à notre rythme.
On arrive en haut du cratère vers 3 h 15 et nous démarrons la descente vers le fond du cratère (1 km supplémentaire avec un dénivelé de 280 m qu’il faudra remonter).
Sur le chemin on croise des porteurs de soufre. Ils extraient des blocs de soufre de plusieurs kilos, au milieu des fumerolles irrespirables. Des canalisations en métal emprisonnent et refroidissent une partie de ces vapeurs de soufre qui se cristallisent progressivement pour se solidifier définitivement à la sortie de ces longs tuyaux et ainsi être extraites. Chaussés pour la plupart de simples bottes en caoutchouc et portant un masque, ces mineurs de l’extrême remplissent des paniers avec ces blocs, les remontent à la surface du cratère puis redescendent dans la vallée pour finalement les faire peser et en tirer un salaire. Certains d’entre eux peuvent porter jusqu’à quatre-vingt kilos sur leur épaule et effectuer le trajet deux fois dans la même journée. Michel a soupesé et c’est vraiment lourd. En plus, quand on voit par où ils passent, ça force le respect...
Nous avons la chance d’être dans les premiers arrivés au fond du cratère et de voir une fameuse flamme bleue. Depuis la dernière éruption, elles sont plus rares et plus petites.
Il faut maintenant remonter pour assister au lever du soleil. Honnêtement le chemin est un peu dangereux et c'est le défilé de lampes frontales... Je me dis qu’heureusement il fait noir parce que de jour ça doit être impressionnant.
Arrivée en haut, c’est magique. La couleur du lac est incroyable et les montagnes autour renforcent la beauté du lieu.
C’est tellement beau, que pour une fois on prend une photo avec nous devant😁😁...
A 5 h 30, il est temps de redescendre. Nous mettrons 1 h 15 pour revenir au parking.
Le couple d’indonésiens arrive plus d’une heure après nous et nous repartons vers 8 h jusqu’à notre hébergement où nous arrivons vers 9 h 15.
Un bon petit déj et on part direct se reposer.
On est HS mais le spectacle était vraiment époustouflant 😍😍 On ne regrette pas notre nuit blanche, c’était incroyable...
On mange à la guest house et on reste tranquille tout l’après midi.
Pour la question d’hier, bonne réponse très complète de Criko 👏👏
Question du jour :
Quel phénomène explique les flammes bleues ?
Combustion de di-soufre. Mais trèfle de plaisanterie vous avez vu un truc vraiment extraordinaire. J'échange vingt cascades contre ça !